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La ville. Pourquoi visiter Zamora?

La ville. Pourquoi visiter Zamora?

Zamora est située dans le nord-ouest de la péninsule, à seulement 255 km de Madrid par la A-6; 64 km la séparent de Salamanque par la A-66 et cette même autoroute la relie au nord avec Benavente à 68 kms et Leon à 140 kms; 100 kms nous séparent de Valladolid par la A-11 et 100 km de la ville portugaise de Bragance par la N-122. Son emplacement stratégique, carrefour sur la Via de la Plata, et la qualité de son offre touristique et culturelle font de Zamora un endroit très spécial.

Une belle ville, calme et facile à visiter à pied. Avec ses 66 000 habitants, cette petite ville peut se vanter d'être grande par son histoire, sa culture et son patrimoine.

Une destination qui possède d’excellentes ressources patrimoniales. Le meilleur art roman urbain de la péninsule avec plus de vingt bâtiments de ce style. Le Douro, grand fleuve de Castille et du Portugal qui préside la ville, est la référence touristique de Zamora. La cathédrale et son dôme lobé... la délicate touche moderniste, le grand héritage médiéval avec d’innombrables personnages, contes et légendes, Doña Urraca, le roi Alphonse VI, le Cid Campeador ou le Siège de Zamora et bien sûr, le château de Zamora, récemment inauguré ainsi que le musée Baltasar Lobo qui réunit art et histoire.

Baltasar Lobo et Coomonte, artistes de Zamora au rayonnement international, en sont un exemple. Quant aux poètes, on mentionnera tout particulièrement Claudio Rodríguez et León Felipe. L’art à l’état pur couronné par une offre gastronomique de qualité et des paysages à vous couper le souffle.

Des ressources que Zamora transforme en produits touristiques contemporains et de grande envergure, chargées d’émotion et qui donnent envie d’en faire l'expérience. Des ressources qui, unies à la qualité et la polyvalence de l'industrie du tourisme -hébergement, restauration, commerce – ainsi qu’un très bon rapport qualité / prix, l'un des plus compétitifs en Espagne, permettent la création d'offres ouvertes et plastiques pouvant s’adapter « presque à la carte » aux exigences d'un tourisme hautement spécialisé et segmenté.

Une ville historique calme et accueillante, ouverte à l'expérience des visiteurs, mais dotée d’une ambiance et de services tout à fait actuels.

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Histoire et urbanisme

Histoire et urbanisme

Le passé de Zamora nous en dit long sur son présent et futur. L'histoire de la ville nous livre les clés de la structure urbaine actuelle. Le Moyen-âge et l’art roman donnent forme à la disposition de ses rues, ses places, influencées en grande mesure par un fleuve qui a été et continue à être partie intégrante de cette histoire et bien évidemment de l’urbanisme de la ville.

Tout indique que les premiers habitants de ces terres étaient les Vaccéens, mais c’est la Rome impériale qui a fondé notre ville « OcellumDurii » (les yeux du Douro), étant l'une des populations qui se trouvaient sur la route romaine ou Via de la Plata, et qui, partant de Merida arrivait à Astorga et traversait le Douro par Zamora. Les chroniques du pasteur lusitanien Viriato datent de ces premiers contacts avec Rome. C’est au milieu du huitième siècle que les Arabes arrivent dans notre ville et la nomment Azemur « olivier sauvage » et Semurah « ville des turquoises ». Alfonso III le Grand, la reconquiert en l'année 893 et la repeuple en l’entourant de murailles, la convertissant ainsi, de par son emplacement et ses caractéristiques, en la ville forteresse la plus importante des royaumes chrétiens. En l'an 981, elle est assiégée par Almanzor le «terrible» et des années plus tard, elle revient définitivement aux mains des chrétiens. Fernando I de Castille la repeuple en 1061 et c’est à lui que l’on doit la reconstruction de la ville et les premiers travaux de fortification que nous conservons aujourd'hui, ce qui en fait une forteresse imprenable et lui donne un certain privilège. Après la mort de Ferdinand I, les terres sont réparties entre ses enfants, et c’est à Doña Urraca que revient le royaume de Zamora. Pendant son règne, eut lieu l'un des événements les plus importants de notre histoire, appelé « El cerco de Zamora (Le siège de Zamora) ». Sancho II, frère de Urraca, tente d'unifier le royaume et après avoir dépouillé ses frères de leurs trônes, assiège Zamora le 4 mars de l’année 1072; un siège qui dura plus de sept mois et donna lieu au célèbre dicton «no se ganó Zamora en una hora (Zamora n'a pas été gagné en une heure) ». L'isolement prit fin le 7 Octobre de cette année, avec l'assassinat du roi Sancho par Bellido Dolfos lequel, après l’avoir assassiné à la périphérie de la ville, entra dans Zamora, poursuivi par le Cid, par une porte connu aujourd'hui comme «la porte de la loyauté» ou «porte de la trahison». L'âge d'or de notre ville est le douzième siècle. C’est durant ce siècle que sa structure urbaine se forma et que furent construits la plupart de ses monuments les plus représentatifs de style roman, qui lui a valu la réputation bien méritée de «Ville de l'art roman". Au cours du XIIIe siècle, à la suite de la reconquête déjà bien avancée vers le sud, Zamora cesse d’avoir un intérêt stratégique, et entre dans une période de calme. Pourtant, Zamora était encore à la fin du Moyen Age, l'un des principaux centres urbains de Castille et Leon.

Les guerres avec le Portugal redonnent à notre ville et à son territoire sa valeur stratégique.

Au XVe siècle, à l'époque des Rois Catholiques, elle est le théâtre des luttes menées par la reine Isabelle pour le trône de Castille contre sa nièce Juana « la Beltraneja ». La bataille de Toro, le 1er Mars 1476, marque la défaite d'Alfonso V du Portugal, épouse de Juana, consolidant ainsi en Castille, le trône d’Isabelle et de Ferdinand.

Le conflit contre les Français, qui ont occupé la ville pendant plus de trois ans (1809-1813) et le processus de confiscation, ont porté un coup fatal au patrimoine historique et artistique de Zamora qui fut sérieusement endommagé. Le passé de notre ville justifie largement le titre de « Très Noble et Loyal » accordé par Enrique IV de Castille. Au cours des deux cents dernières années, elle connut un développement qui laissa, malgré sa lenteur, quelques belles constructions dans l'est de la ville. Certaines maisons nobles du XIXe siècle et les magnifiques façades de style moderniste nous parlent d'une Zamora qui, au début du XXe siècle brilla de tous ses feux.

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ZAMORA, COMMENT S’Y RENDRE

ZAMORA, COMMENT S’Y RENDRE


En Train


Liaisons avec d'autres villes espagnoles.
De Zamora à Madrid: six services du lundi au vendredi. 4 le weekend.
De Madrid à Zamora: deux services du lundi au dimanche.
A La Corogne: cinq services du lundi au vendredi. Trois le weekend.
A Pontevedra, Santiago et Vigo: quatre services du lundi au dimanche.

Renfe:
Bureau de ventes des billets et réservations. Tel. 912 320 320.
Gare Renfe:
Carretera de la Estación, s/n.


Bus Station:


Liaisons avec d'autres villes espagnoles.
There are also regularly scheduled bus and coach services, both national and international.
Gare routière: Federico Cantero Villamil, S/n. Tel. 980 521 281 – 980 521 282.

Avanza Bus:
La société Avanza Bus offre des services directs et quotidiens à:
A Madrid: 6 services quotidiens plus 3 services différents le dimanche.
Tel. 980 520 952. Renseignements et réservations: 902 02 09 99.

Alsa:
La société ALSA offre des liaisons quotidiennes avec la Principauté des Asturies (Oviedo and Gijón), ainsi que Caceres, Séville et Barcelone:
A Barcelona: 2 services quotidiens.
A Oviedo: du lundi au vendredi et le dimanche, 5 services quotidiens. Samedi 4 services.
A Gijón: du lundi au vendredi et le dimanche, 5 services quotidiens. Samedi 4 services.
Tel. 919 914 030. Tel. 902 42 22 42 – www.alsa.es

alsa@alsa.es


Par route


L'A-66 relie au nord Zamora et Benavente et d’ici, elle rejoint les principales routes du Nord: la A-52 (direction Orense), l'A-6 (en direction de La Corogne) et A-66 à la Principauté des Asturies. Cette même A-66, l'autoroute de la Route de la Plata, relie Zamora à Salamanque à seulement 64 kms.
Par l'A-11, dans le tronçon Zamora-Tordesillas, l'autoroute rejoint l'A-6, qui communique avec Madrid et l'A-1 communique aussi avec le nord de la péninsule, plus précisément avec le Pays Basque.
La N-631 qui va vers Puebla de Sanabria communique également avec l'A-52, direction Orense.
La Nationale 122 relie Zamora avec la ville de Bragance au Portugal.

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Produits de qualité dans la gastronomie de Zamora

Produits de qualité dans la gastronomie de Zamora

La gastronomie de cette région, spécialisée depuis toujours dans le secteur agroalimentaire, se base essentiellement sur des produits distingués par de nombreux labels de qualité. Le fromage de Zamora, les légumineuses (pois chiches de Fuentesaúco et lentilles de Tierra de Campos), les champignons, la viande de bœuf d’Aliste et de Sayago, l'agneau, les poivrons de Benavente, le chorizo de Zamora ... etc. Et bien entendu, le pain aux bonnes céréales, et ses grands vins de Toro, Tierra del Vino, Arribes del Duero et Valles de Benavente, quatre zones vinicoles dans un petit territoire.
Ces ingrédients et bien d’autres constituent la base d’une cuisine traditionnelle et moderne qui ose marier les saveurs et cherche les racines de ses plats dans les produits locaux.

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CHÂTEAU ET REMPARTS DE ZAMORA

CHÂTEAU ET REMPARTS DE ZAMORA

L’emplacement stratégique du château a été le principal système défensif de la ville ; de plus, l’ensemble de la construction ainsi que les jardins environnants ont fait l'objet de travaux archéologiques en 2009 permettant ainsi de mettre au jour de nombreuses structures jusque là inconnues.
Le château de Zamora qui fut habité jusqu'à la guerre carliste, connut une période de grande splendeur au Moyen Âge ; il subit des transformations à l'arrivée des Bourbons et pendant la guerre d'Indépendance. Ce fort en forme de losange constitue un splendide mirador pour contempler la cathédrale, la rivière Douro et le Campo de la Verdad ; c’est là que le romancero situe la bataille qui eut lieu entre les chevaliers de Zamora et les nobles castillans accusés d’avoir tué Sancho II, au moment où la ville, gouvernée par sa sœur Doña Urraca, fut assiégée.
Du château, édifié sur le haut de la première enceinte, partent les remparts qui s’étendirent vers l'est en agrandissements successifs ; il dispose donc à présent de trois enceintes fortifiées dont chacune correspond à une période historique qui commence au IXe siècle et s’achève au XIVe siècle.

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SEMAINE SAINTE

SEMAINE SAINTE

Considérée comme l’une des plus importantes d’Espagne, c’est l’événement religieux, social, culturel et touristique  majeur  de Zamora. Le grand contraste créé par une participation populaire et une rigoureuse austérité, atteint des moments d'une grande intensité. Dix-sept confréries vont, du vendredi saint au dimanche de Pâques, transformer les rues de la ville en scènes représentant la passion du Christ et en musée vivant.

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Zamora, un paradis pour les amateurs de vélo

Zamora, un paradis pour les amateurs de vélo

Ces 6 balades familiales et circulaires autour de Zamora mettent en valeur sa richesse environnementale, paysagère et patrimoniale.

Pédalez entre murailles légendaires, moulins à eau, ponts centenaires et belvédères naturels. Écoutez la riche avifaune des forêts, du Douro et du Valderaduey. Visitez des ermitages, des sites archéologiques, et découvrez le meilleur de la gastronomie de Zamora!

Ces itinéraires, d’une longueur comprise entre 10 et 20 km et de faible dénivelé, peuvent être effectués en toute saison, à vélo ou à pied. Créés par des cyclistes passionnés, ils vous permettront de découvrir la ville et ses environs de manière durable et ludique!

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MUSÉE DE ZAMORA

MUSÉE DE ZAMORA

L’apport initial du Musée est essentiellement formé d’œuvres picturales provenant des monastères ayant subi le désamortissement. Aujourd'hui, il comporte deux sections, l'archéologie et les Beaux-Arts. La collection de sites archéologiques et en particulier le trésor d’Arrabalde, l’ensemble extraordinaire de bijoux celtibérique, ainsi que les mosaïques romaines et des vestiges Wisigoths, sont de toute beauté.

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MUSEE ETHNOGRAPHIQUE DE CASTILLE ET LEON

MUSEE ETHNOGRAPHIQUE DE CASTILLE ET LEON

Le musée doit ses origines à l’effort de compilation considérable de l’ancienne Caja de Ahorros (caisse d'épargne) qui a acquis durant de nombreuses années, un matériel ethnographique de grande valeur. Aujourd'hui, les fonds des musées régionaux réunissent une vaste collection d'objets et d’outils qui faisaient partie de la vie quotidienne, allant d’outils agricoles, charrettes, métiers à tisser, amulettes, meubles, habits, à une splendide collection d'art pastoral.

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MUSÉE BALTASAR LOBO

MUSÉE BALTASAR LOBO

Baltasar Lobo (Cerecinos de Campos 1910 - Paris 1993), est une référence en sculpture contemporaine. Exilé après la guerre civile, il fait partie de ladite « Ecole de Paris Â» ainsi que d’autres artistes exceptionnels qui y vivaient au milieu du siècle dernier. Le musée contient une importante collection de ses Å“uvres promues par la Fondation Baltasar Lobo, créée pour rendre hommage à l’artiste de Zamora artiste et pour promouvoir et diffuser son Å“uvre.

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MUSÉE DIOCÉSAIN

MUSÉE DIOCÉSAIN

Ouvert en Juillet 2012, il se trouve dans l'église romane de Santo Tomé. Dans cette exposition, on peut admirer des œuvres remarquables de l'art chrétien d'artistes de renom tels que Gil de Ronza, Gregorio Fernández, Ruiz de Zumeta et Diego de Quirós.

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MUSÉE DE LA SEMAINE SAINTE

MUSÉE DE LA SEMAINE SAINTE

Le musée a été créé par les confréries de la semaine sainte de Zamora et il expose les principales sculptures de la Semaine de la Passion réalisées, entre autres par les sculpteurs Ramón Álvarez, Mariano Benlliure et Ruiz de Zumeta.

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LES MOULINS D’OLIVARES

LES MOULINS D’OLIVARES

Les moulins à eau d’Olivares étaient la première industrie de notre ville au Xe siècle. Le mot aceña mot vient de l’arabe « AS-saniya Â» qui signifie « l'élévation, ou celle qui élève Â» se référant aux roues de Vitruve qui mettaient en fonctionnement les meules.

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CENTRE D'INTERPRETATION DES VILLES MEDIEVALES

CENTRE D'INTERPRETATION DES VILLES MEDIEVALES

L'espace d'exposition est consacré à  diffuser une petite histoire des villes européennes du Moyen Age, en portant une attention particulière à la ville de Zamora. Il dispose d’un magnifique mirador au dernier étage, ouvert sur le Douro et la vieille ville.

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MUSÉE DE LA CATHÉDRALE

MUSÉE DE LA CATHÉDRALE

Mis à part un certain nombre de pièces d’orfèvrerie, peintures et sculptures de grande qualité, le petit musée offre une magnifique collection de tapisseries du XVe siècle au XVIIe siècle, provenant d’une donation du comte d’Alba y Aliste en 1608. Les tapisseries ont été tissées dans les ateliers de Tournai et Bruxelles et constituent l'un des meilleures collections conservées dans les cathédrales.

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La Magdalena

La Magdalena

La Magdalena (seconde moitié du XIIe siècle). La plus belle église romane de la ville, par son élégance, ses motifs décoratifs et sa magnifique abside. L'intérieur abrite un exemple unique d’une sculpture funéraire romane du XIIe siècle.

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Zamora, la capitale de l'art Roman

Zamora, la capitale de l'art Roman

L’art roman de Zamora a énormément souffert, mais il s’est bien remis des traumatismes de guerre, des amputations et expatriations ; de grands savants et d’imprévisibles érudits l’ont étudié, il a enduré sans broncher nos conversations ennuyeuses et nos commentaires prétentieux, nos affiches, nos voitures, nos fêtes et même nos manques d’égards.

Depuis le balcon, en face de la Puerta del Obispo et du fleuve, nous contemplons les constructions romanes que ses eaux ont déjà traversé, doucement et sans bruit, comme si de rien n’était: San Miguel de Gormaz, San Baudelio de Berlanga, San Miguel de Almazan, les chapelles de Cristo de Coruña del Conde et Santa Cruz de Maderuelo, Sacramenia, Valbuena, Retuerta, Simancas et Toro, et parfois un vieux parent ignoré comme San Román de Hornija, longue route pour un navigateur si modeste. Plus loin, mais assez proche de Zamora, ses sillons vous conduiront vers San Pedro de la Nave, un autre de ses ancêtres, qui recevra de nouveaux affluents et ira se flanquer entre les Arribes, en aspirant une grande bouffée d’air pour devenir plus sauvage et plus gai, puis se disperser vers l’océan et les îles du paradis, là où se cache le soleil.

L’art roman de Zamora n’a pas la grandeur granitique polychrome du Pórtico de la Gloria et son arrière scène de ordo prophetarum, en tient pas tête aux sculpteurs qui ont travaillé à San Vicente de Ávila, la crème de la crème des Maîtres Cuisiniers de Bourgogne, et au Roman de Léon. Mais les pierres de Zamora sont la somme de toutes les autres, art roman sédimenté, décorées par les soufflures de ses pierres de taille et niellé par les rampes en argent, constructions romanes qui reposent en bord de route et pour longtemps, afin pour que vous puissiez les admirer, vous en souvenir et souhaitiez les revoir.

Le roman de Zamora nous surprend pour son aspect hybride et synthétique, son architecture de frontière, avec des accords de terre romaine et d’exotiques notes mauresques. Capable de nous étonner pour ses arpèges français et ses bruits de tambour militaire. Roman, porte d’entrée de l’au-delà du Douro, qui mêla des ingrédients en amont de l’Esla et s’unit avec des formes castillanes venues d’Avila de los Caballeros pour – en suivant la voie de la Plata- enrichir les centres de création de Salamanque et de Cuidad Rodrigo. Le chevet de l’église de Santo Tomé, la Puerta del Obispo, la tombe de la Magdalena, les chapiteaux de l’intérieur de San Juan de los Caballeros ou le calendaire de San Claudio en sont que quelques battements qui permettent d’écouter le cœur d’un singulier ensemble roman, capable de ravir le voyageur le plus affairé.

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Palais d'Arias Gonzalo MAISON DU “EL CID”

Palais d'Arias Gonzalo MAISON DU “EL CID”

Construction romane de caractère civil intégrée à l’in- térieur de la première enceinte fortifiée – qui allait jusqu’à San Ildefonso – en face du chevet de la cathé- drale. Pour certains, c’était la maison du Cid, pour d’autres celle d’Arias Gonzalo ; elle était composée d’une grande surface rectangulaire dont n’ont été conservés que ses murs en belles pierres de taille. A l’intérieur, une maison privée fut édifiée. Totalement restaurée au cours des années 1950-1960, elle con- serve sa façade orientale, avec un portail central en plein cintre ornés de frises, de délicats motifs végé- taux, trois meurtrières et une rangée de modillons; mais le plus remarquable est sa façade méridionale, qui est adossée à la Puerta del Obispo ou d’Olivares, sur le côté de laquelle, se trouvent deux fenêtres ju- melées de petits arcs à voussures surélevés qui sem- blent dater du Xie siècle, bien que l’ensemble de l’édifice ait été presque entièrement rénové au cours des XIIe et XIIIe siècles.

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Portillo de la Traición OU DE LA LEALTAD

Portillo de la Traición OU DE LA LEALTAD

Situé à côté de l’église de San Isidoro, le Portillo de la Traición, arc simple en plein cintre, fait par- tie de la première enceinte murée de la ville de Zamora et il est lié à la légende du régicide de Sancho II de Castille par Bellido Dolfos, noble originaire de León du Xie siècle, qui profita d’une poignée de main du monarque pour l’empoisonner d’un dard mortel ; il fut poursuivi plus tard par le Cid. Mais il n’y a pas de preuve réelle d’un tel fait, tout au plus de nombreuses bala- des d’une oralité prodigieuse et très glosées à l’époque romantique. En 2010, la Porte de la traicion (trahison) a changé son nom par celui de Lealtad ( Loyauté).

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Pont en pierre

Pont en pierre

Connu sous le nom de pontemnovum dans un document de 1167, il a eu la même fonction que l’ancien pont jusqu’à 1310, année ou une terrible inondation le détruisit. Il est formé de 16 arches en ogives et d’avant-becs ajourés d’oculi pour apprivoiser le cours des eaux de la rivière qui déborda après les précipitations hivernales et le dégel printanier. Ses vestiges actuels sont du XIIIe siè- cle, bien qu’il ait été très réformé pendant les XVIe et XVIIe siècles (Pedro de Ibarra, Martín Navarro, Hernando de Nates et Antonio Carasa). Le pont de pierre se vantait d’une tour sur chaque rive, les deux servaient d’éléments de contrôle, permettant de surveiller les marchandises et garantissant le paiement du portazgo (taxe d’entrée) vers le sud. Entre 1905 et 1907, le pont a subi sa plus grande réforme, décrite par Gómez-Moreno comme « nouvelle attaque artistique suivie d’une impunité silencieuse ». Le projet d’intervention promu par Federico Requejo Avedillo était basé sur la nécessité de faciliter l’accès aux véhicules du sud de la ville et a impliqué le démantèlement des parapets et des tours situées aux extrémités, la suppression du dernier arc sur l’embouchure de la rive droite et la disparition de la porte de la dernière enceinte fortifiée de la ville.

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San Leonardo

San Leonardo

Il reste peu de vestiges de ce vieux temple roman qui se dresse dans les faubourgs de la ville et dont la représentation a d’évidentes connotations françaises. Son portail occidental, avec des motifs polychromes en relief, rappelle la partie nord de Santiago del Burgo, mais surtout le «transept des Croisés» du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Sur la façade, il y a des épitaphes datant du milieu du XIIIe siècle. Il exhiba également une Vierge aujourd’hui disparu et un relief intéressant qui fut expatrié au Metropo- litan Museum de New York en 1926 ; il est décoré d’une synthètique Annonciation- Couronnement de la Vierge, San Leonardo libérant les captifs, microarchitectures imitant le dôme nervuré de la cathédrale, un lion victorieux et deux harpies enlacées se tenant par le cou.

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Santa María de la Horta

Santa María de la Horta

Magnifique bâtiment appartenant à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, c’était le siège de cette confrérie dans le royaume de la couronne de Castille jusqu’en 1537, année où il fut destiné à être un couvent de femmes et une communauté de Fuentelapeña, et dont la tour abritait les archives à la fin du XIXe siècle. Il se compose d’une seule nef qui date de la fin du XIIe siècle, avec trois parties couvertes d’ogives, presbytère droit et chevet semi-circulaire. Les corniches, avec les arches à trois lobes et leurs modillons en forme de pyramides inversées, ont une remarquable similitude avec la cathédrale et la collégiale de Toro. Le bâtiment a été agrandi d’une tour robuste à trois corps installés à ses pieds et plusieurs chapelles adossées côté sud qui avaient une fonctionnalité funéraire (l’une d’elles, en croisée d’ogives étoilée, date de 1495 et servit pour l’enterrement de Juan de la Vega, serviteur des monarques catholiques). Vers le nord, où le cloître et les dépendances monastiques ont été installés, fut construite une usine d’alcool habilitée plus tard en tant qu’établissement hôtelier.

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Santo Tomé

Santo Tomé

En 1126, c’était un monastère qui bénéficiait de l’église de Santa Maria de Matela dont fit donation l’infante doña Sancha, sœur d’Alfonso VII; il a également reçu la ville de Venialbo, et la céda à l’évêque et aux chanoines de Zamora en 1135, au moment où s’achevait la construction romane de la cathédrale, tenant lieu de siège épiscopal. De l’ancien bâti- ment, il conserve son chevet, qui remonte au premier tiers du XIIe siècle, avec trois chapelles carrées et des moulures, rappelant Santa Marta de Tera, bien que sa sculpture grossière n’atteigne pas l’excellence de la collégiale de San Isidoro de León. Sur le pignon occidental se dresse un clocher datant de 1832. Des fouilles archéologiques récentes permettent de découvrir la nécropole médiévale blottie à côté du chevet. Aujourd’hui, il fait office de musée diocésain.

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Saint-Sépulcre

Saint-Sépulcre

Le temple appartenant à l’ordre du Saint-Sépulcre, mentionné dans une bulle d’Honorio II de 1128, couvrit les besoins liturgiques des habitants insta- llés extra pontem de la ville depuis le début du XIIe siècle. D’une structure très simple, il possède une seule nef couverte d’une charpente en bois qui conserve des restes de l’ancien plafond à caissons du Xve siècle. La chapelle principale est couverte d’une voûte en berceau brisée, qui n’a pas d’impos- tes aux extrémités. Le mur oriental de la sacristie, perforée d’une meurtrière, est le seul témoin des dépendances de l’ancienne encomienda, distri- buée autour d’un petit cloître rénové par Cristobal de Parada, Francisco de Bustamante et Cristobal de Medina en 1603. Les fouilles qui ont été affectées ont détecté l’existence de la nécropole habituelle, en usage jusqu’au XVIIIe siècle. Plusieurs fragments de peintures murales qui remontent au deu- xième quart du XIVe siècle ont également survécu ; ils relatent des scènes de la naissance, de l’enfance et de la pas- sion du Christ, et représentent également le Trône de Grâce.

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San Frontis

San Frontis

C’est une église à nef unique datant du XIIIe siècle couverte d’une charpente en bois et d’un grand chevet semi-octogonale, renforcée par des étriers angulaires et dotée d’une corniche à modillons en nacelles représentant des têtes zoomor- phes. De récentes fouilles archéologiques ont découvert une chapelle funéraire nordique et ont montré que, contrairement à l’hypothèse habituelle, la chrono- logie de la chapelle principale atypique (de San Anton) est postérieure à celle de la nef, et révèlent en plus des ossements d’évêques documentés entre l’époque médiévale et le XIXe siècle. Au XVIe siècle, le temple a été agrandi avec une nou- velle nef du côté sud, communiquée par deux grands arcs. À côté du temple de San Frontis, édifié dans le quartier du même nom, situé sur la rive gauche du Douro, il y avait un refuge documenté par son fondateur: Aldovino de Périgord, chanoine de la cathédrale de Zamora et mort en 1215. Les insignes temples de Zamora comme San Leonardo, San Antolín, Magdalena et la cathédrale sont ornés de nombreux rappels français en ce qui concerne son aspect historique et son hagiographie dévotionnelle.

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San Claudio de Olivares

San Claudio de Olivares

Composée d’une nef unique, presbytère de plan rectangulaire et chevet semi-circulaire, l’intérieur de son hémicycle absidal est étayé d’arcatures aveugles. Bien que les premières références indirectes liées à l’église de San Claudio de Olivares datent de 1176, ses intéressants chapiteaux zoomorphes ont permis à l’érudit et avisé Gómez-Moreno de parler de son lien avec les sculpteurs du groupe Frómista et Santillana del Mar (1125-50). La relation avec le nord de l’Espagne est également extensible à l’église asturienne de Santa María de Villanueva de Carzana (Teverga). Sur le portail nord – présidé par l’agneau qui symbolise le Christ Sauveur – il y a un calendrier liturgique très érodé, c’est un exemple tardif mais très riche et clairement hispanique de la présence de scènes quotidiennes comme le battage en août et la soif en juillet.

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Santiago el Viejo o de los Caballeros

Santiago el Viejo o de los Caballeros

Église sobre d’une seule nef, presbytère rectangu- laire qui se termine par une abside en hémicycle couverte d’une voûte de quart de sphère, édifiée dans la zone de la Vega, vers l’ouest du vieux noyau urbain médiéval et à l’ombre du château. La tradi- tion populaire raconte que don Rodrigo Díaz de Vivar a été fait chevalier ici. On remarque particu- lièrement les énigmatiques chapiteaux de l’arc triomphal brisé ainsi que ceux qui composent la partie proche du chevet. Les cantonniers, qui rap- pellent les Montagnards, ont sculpté ici une vous- sure décorée d’animaux issus du bestiaire médiéval, comme des oiseaux déchiquetés, abat- tus, des félins, des serpents, des bovins grossiers et des figures anthropomorphiques simiennes atta- chées par le cou et la taille, comme s’ils étaient un mélange de voyous et de saltimbanques de cirque que Gómez-Moreno trouvait « incompréhensible et barbare ».

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Espíritu Santo

Espíritu Santo

Temple édifié dans la ville homonyme, faubourg immédiat de la ville, avec privilège accordé par Alfonso IX en 1222. L’église a été fondée par le doyen Juan et consacrée par l’évêque Martin en 1211. À côté du temple, il y avait un hôpital. Il se distingue par son abside rectangulaire avec une belle rosace centrale, qui ressemble à celle de San Juan de Puerta Nueva et Santiago del Burgo, et acrotères sur ses auvents qui rappellent ceux de la cathédrale et de Santiago del Burgo. La chapelle principale est couverte d’une voûte en berceau brisé et d’arcs doubleaux. Elle est recouverte d’une grande char- pente rénovée au Xve siècle avec plafond à [...] caissons en chevrons et che- villes. Elle abrite un Christ crucifié du Xve siècle, des vestiges de peintures murales de la fin du XIIIe siècle et un petit cloître, où est célébrée une co- llation le jour de San Isidro.

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Ermitage de Los Remedios

Il est situé près de la vieille chapelle de Santa Maria de los Olleros ou de la Vega, dans le bourg du même nom, et se trouve aujourd’hui pris entre les murs du couvent des Hijas de la Caridad (Filles de la Charité). C’est un temple de forme basilical avec trois nefs et des vestiges de piliers cruciformes. Il présente des preuves évidentes des débuts du XIIIe siècle dans son parement et corniche du sud (avec un niveau supérieur de modillons et une ancienne porte en plein cintre aveugle). Il a connu d’importants ajouts tout au long du XVIIIe siècle, masquant les voûtes d’origine avec des plaques et des moulures en stuc et traçant une coupole sur pendentifs dans la première section de la nef centrale. Le clocher du pignon et le por- che datent de 1858. Au cours des travaux de réhabilitation entrepris en 2009, des fouilles ont été effectuées sur la nécropole adjacente.

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Palais et porte de Doña Urraca

Palais et porte  de Doña Urraca

Anciennement appelée Porte de Zambranos, ou Porte de la Reine, on dit que le nom de Urraca vient du blason qui la couronne, mais celui-ci est si abîmé, qu’il est bien difficile d’en connaître la date et c’est à peine si on peut distinguer un buste sous une série d’arches.

Dire qu’il s’agit de la tête d’une femme est bien audacieux, car d’autres se sont entêtés à iden- tifier son visage avec celui du prince omeyade Ibn al-Quitt dont Alfonso III a pendu la tête aux portes de la ville après la campagne de 901. La porte est flanquée par des pierres ca- rrées très bien restaurés, blocs massifs qui servent de béquilles à un triple arc en plein cintre datant du XIIIe siècle.

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San Vicente

San Vicente

Aujourd’hui, l’édifice est complètement engoncé par les constructions voisines, mais c’était un temple à trois nefs et quatre parties, d’après ce que peuvent nous révéler les murs de ses arcades, qui conservait la tour du pignon et son portail occidental de style Roman, avec un bel ornement végétal qui rappelle le portail méridional de la Magdalena. C’était la plus belle tour de Zamora, bien que ses corps sveltes aient un style plus gothique, comme celle de San Cipriano et San Leonardo, avec un chapiteau recouvert d’ardoise sur lequel est incrustée une aiguille pointue octogonale. Son chevet moderne qui donne sur une seule nef avec arc-doubleau datant du XVIe siècle et re- couverte de voûtes en stuc.

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Santiago del Burgo

Santiago del Burgo

C’est l’un des temples les plus emblématiques du Roman de Zamora ; il se compose d’une triple abside rectangulaire, de trois nefs à quatre sections recouvertes de voûtes d’arêtes surhaussées qui reposent sur des piliers avec des demi-colonnes adossées, mais qui deviennent des voûtes en berceaux dans les sections les plus proches des pieds et des chapelles des nefs latérales; et en croisée d’ogives dans la chapelle de Villarreal, aux pieds de la nef nord. Une tour exceptionnelle se dresse au pied du temple, le portail sud est superbe, composée de deux embrasures jumelles qui forment un tympan rectangulaire et reposent sur un chapiteau, tous soutenus par quatre archivoltes en plein cintre. Vers l’ouest, il y a un autre portail avec des archivoltes lobées et une rosace supérieure de même style que la Puerta del Obispo de la cathédrale et que l’église de San Ildefonso; ainsi qu’une troisième sur le côté nord, décorée de quatre archivoltes à douvelles bosselées (comme celle de San Leonardo). Dans son intérieur est conservé un lapidaire intéressant avec des pièces hétérogènes – des chapiteaux, des douvelles, des fragments d’un oculus, un lion qui servit de support à un sarcophage et des dalles avec des alquerques – trouvés lors de la dernière restauration. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, il appartenait au diocèse de Saint Jacques de Compostelle.

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San Andrés

San Andrés

Il y avait à cet endroit un temple roman du même nom, qui servit à baptiser l’une des portes fortifiées de la deuxième enceinte murée (qui allait jusqu’à Santa Clara après l’expansion urbaine des XII et XIII siècles), mais l’église médiévale a été entièrement reconstruite aux dépens des dispositions testamentaires ordonnées par Antonio de Sotelo, qui, avec Cortés, participa à la conquête du Mexique. En 1551, l’architecte de Salamanque Martín Navarro a conçu un double chevet pour séparer l’autel paroissial et la chapelle privée des Sotelo, imposant un style plateresque imprégné de souvenirs gothiques. La nef a également été redessinée avec des piliers en ogive, bien que les chapelles funèbres privées aient été conservées

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San Esteban

San Esteban

Le temple faisant sans doute partie d’un vieux monastère, docu- menté en 1186. Il est situé à l’intérieur de la deuxième enceinte fortifiée de la ville et présente des similitudes avec celui de San- tiago del Burgo (chapiteaux, modillons, corniches et acrotères). Au XIIIe siècle, il était composé de 3 nefs à quatre parties, séparées par de grands contreforts et triple chevet rectangulaire. Le portail sud en plein cintre possède une triple archivolte en plein cintre et des chapiteaux végétaux. La quasi totalité de la façade sud avait un atrium en arcades soutenu par des modillons lisses. Sur le côté nord s’ouvre une autre porte très simple décorée d’archivoltes lisses.

L’intérieur du temple a été entièrement rénové après 1768, en trans- formant les trois nefs en une seule et en la décorant avec des voûtes à lunettes et des stucs apparents, tout en laissant visibles les arcs-doubleaux en berceau datant du XIIIe siècle.

En 1905, l’église a été donnée aux pères clarétains et elle fut ouverte au culte jusqu’en 1986 puis restaurée en 1993.

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San Antolín

San Antolín

Le temple a été construit au XIIIe siècle dans le quartier de La Lana, secteur repeuplé par les habitants de Palencia, et il conserve certains parties de l’édifice d’origine : le mur à gauche de la porte principale et l’entrée de l’ancien chœur avec un arc triomphal outrepassé. C’était un bâtiment à nef unique recouvert d’une charpente en bois et un chevet quadrangulaire un peu plus bas et plus étroit. Il présente également une croisée de transept rudimentaire datant de la première moitié du XVIe siècle, tout comme la porte d’entrée, avec un surprenant linteau.

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Ermita del Carmen

Ermita del Carmen

La chapelle de Nuestra Señora del Carmen a été construite en face de l’ancienne porte de San Torcuato, en dehors de la ville, vers 1200.

En raison de l’expansion de la ville, elle a été démolie puis reconstruite selon le projet d’Alfonso Crespo à côté de l’ancien emplacement en 1967. L’ermitage d’origine était composé d’une seule nef, d’un chœur avec une niche et d’une chapelle consacrée au Christ du Camino adossée au côté nord. Elle conserve le sépulcre funèbre de Menendo Bermúdez, mort en 1234. Au-dessus de la porte d’accès, pendent les restes d’un serpent – sûrement un exvoto – qui a alimenté de curieuses légendes.

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Murailles

Murailles

Le cœur de l’enceinte fortifiée de la ville s’étend du château au temple de San Il- defonso, profitant de la forte pente des secteurs nord et sud. Fernando I commença la construction d’une deuxième enceinte proche de la roche stratégique pour sauvegarder les centres de pouvoir, en fixant un axe urbain est-ouest tout en créant de nouveaux bourgs, Puebla (Puebla del Valle, sur les rives du Douro) et des églises. Le romancero fait allusion à la Peña Tajada et ses vingt-six cubes, d’une longueur de plus de deux kilomètres et occupant un total de 25 hectares, huit portes et plusieurs portillons auxiliaires qui ont été sans aucun doute le lieu de l’attaque subie par les troupes de Sancho II durant le siège de Zamora. Vers les années 1230, une nouvelle enceinte fut construite allant de la tour de Santa Ana à celle de San Pablo, entourant le Bourg à l’intérieur duquel se trouvait la propriété et des parcelles occupées par des vergers. La Plaza Mayor était alors le centre urbain, d’où partaient les principales artères de la ville: Santa Clara, San Torcuato ou Balborraz et qui se terminait au niveau de la cathédrale romane ; naissaient alors les quartiers de Espíritu Santo, San Lázaro, San Frontis et la Vega.

Zamora « la bien fortifiée » était pour Juan Gil de Zamora (1250-1318) une précieuse Numance.

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La cathédrale du Salvador

La cathédrale du Salvador

La cathédrale du Salvador (de 1151 à 1174). Le monument le plus important à Zamora, construit par Bernardo, moine clunisien d'origine française, vers 1139, sous la protection du roi Alphonse VII. Le dôme, élément tout à fait caractéristique de la cathédrale, est l'une des créations les plus étonnantes de l'art médiéval espagnol. L'intérieur, décoré avec austérité suivant les doctrines cisterciennes, se dresse  sur un plan en forme de croix latine à trois nefs divisées en quatre piliers de forme carrée surmontées de voûtes en berceau dans la nef centrale. On remarque particulièrement les magnifiques stalles sculptées du chÅ“ur. Le musée de la cathédrale conserve une des meilleures collections européennes de tapisseries flamandes du XVe et XVIIe siècles.

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San Pedro et San Ildefonso

San Pedro et San Ildefonso

San Pedro et San Ildefonso (XII-XV). C’est, après la cathédrale, la plus grande église de la ville. Vouée à l'origine à Saint Pierre, elle changera de dévotion après la découverte du corps de San Ildefonso en 1260. Construite sur l'ancienne église wisigothe de Sainte Leocadia, son abside à trois pans semble inspirée par la Collégiale de Toro. San Ildefonso et San Atilano dont l'histoire est narrée sur la façade polychrome du XIIIe siècle, sont enterrés à l’intérieur.

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Santa María la Nueva

Santa María la Nueva

Santa María la Nueva (XI-XII). L'église avait deux parties, une plus ancienne, datant de la fin du XIe siècle, conservée et constituée du chevet et du portail sud, et une autre reconstruite à la fin du XIIe siècle, après l'incendie de 1158 qui eut lieu lors du « Motín de la Trucha Â» épisode décisif pour comprendre la tension entre l'aristocratie et le peuple. Elle conserve une magnifique abside semi-circulaire et un grand et splendide chapiteau qui soutient actuellement la table de l'autel.

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San Cipriano

San Cipriano

San Cipriano (XI-XII). Située à côté des remparts de la première enceinte, c’est une des plus anciennes églises de la ville comme on peut le voir dans son style primitif. Son abside carrée à trois pans constitue la partie la plus ancienne du temple. Sur le mur sud, la seule porte d'origine conserve plusieurs reliefs, un forgeron, Saint Pierre tenant sa clé et la Bête de l'Apocalypse. Sa superbe acoustique en fait le théâtre d'événements musicaux importants comme " El Pórtico de Zamora," qui a lieu  avant Pâques.

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San Juan de Puerta Nueva

San Juan de Puerta Nueva

San Juan de Puerta Nueva (XII-XIII). Située à côté des remparts de la première enceinte où en 1171 s’ouvrait la porte la plus à l’Est qui donna son nom au temple. On remarque la façade sud surmontée d'une magnifique rosace en forme de roue. A l'intérieur, deux grandes arcades divisent transversalement la nef couverte d'un beau plafond à caissons.

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San Isidoro del Carmen

Temple du milieu du XIIe siècle, il conserve sa face nord, avec auvent en damier et modillons simples.

Le reste du bâtiment fut édifié au cours de la pre- mière moitié du XIIIe siècle: chevet rectangulaire auquel était adossé une niche baroque, nef unique à trois sections avec contreforts qui se manifestent à l’extérieur, sur les portails, les corniches et un cu- rieux sépulcre encastré dans le mur nord et sur- monté d’un linteau épais, où sont sculptés des oiseaux et des anges thuriféraires, imitant très sen- siblement celui de la Magdalena. Le clocher qui se dresse sur le pignon occidental, date du début du XIXe siècle et rappelle celui qui est conservé dans l’ermitage des Remedios.

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Santa Lucía

Santa Lucía

Le plus ancien temple a été construit à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle dans la Puebla del Valle, près des faubourgs de la ville, où s’étendait le quartier Juif et où avaient lieu les principales activités artisanales (principalement osier et poterie). Elle exhibe trois nefs et n’a conservé qu’une partie du mur nord primitif, sur- montés d’auvents avec des encorbellements très simples. Au pied de la nef du sud se trouvait une chapelle recouverte d’une section transversale gothique datant de 1524. Au cours du XVIIe siècle, les trois nefs d’origine ont été réduites à une seule, peut-être à cause de problèmes de stabilité, et de robustes arcs perpendiculaires qui soutiennent un toit à pignon ont été posés ; au chevet rectangulaire également restauré, fut ajoutée une niche baroque couverte d’ardoises. Le portail sud très sim- ple, avec une petite niche en forme de coquille, est une œuvre du XVIIe siècle; le clocher du pignon occidental, a été reconstruit en 1746. Aujourd’hui, l’église fonc- tionne comme lapidaire visitable du Musée de Zamora.

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Pont en pierre

Pont en pierre

Connu sous le nom de pontemnovum dans un document de 1167, il a eu la même fonction que l’ancien pont jusqu’à 1310, année ou une terrible inondation le détruisit. Il est formé de 16 arches en ogives et d’avant-becs ajourés d’oculi pour apprivoiser le cours des eaux de la rivière qui déborda après les précipitations hivernales et le dégel printanier. Ses vestiges actuels sont du XIIIe siè- cle, bien qu’il ait été très réformé pendant les XVIe et XVIIe siècles (Pedro de Ibarra, Martín Navarro, Hernando de Nates et Antonio Carasa). Le pont de pierre se vantait d’une tour sur chaque rive, les deux servaient d’éléments de contrôle, permettant de surveiller les marchandises et garantissant le paiement du portazgo (taxe d’entrée) vers le sud. Entre 1905 et 1907, le pont a subi sa plus grande réforme, décrite par Gómez-Moreno comme « nouvelle attaque artistique suivie d’une impunité silencieuse ». Le projet d’intervention promu par Federico Requejo Avedillo était basé sur la nécessité de faciliter l’accès aux véhicules du sud de la ville et a impliqué le démantèlement des parapets et des tours situées aux extrémités, la suppression du dernier arc sur l’embouchure de la rive droite et la disparition de la porte de la dernière enceinte fortifiée de la ville.

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